dimanche 21 décembre 2014

samedi 22 novembre 2014

Visite ducale dans la Petite cour moche

Petit rappel de la Petite cour moche de l'Est : située à Montréal tout près de la Place Versailles, enclavée entre l'autoroute 25, la rue Sherbrooke et le boulevard Hochelaga, deux arbres + une haie de thuyas, de la pelouse, des balançoires, un carré de sable, trois mangeoires, et un poste hydroélectrique comme voisin arrière. À première vue, pas l'environnement le plus excitant pour un oiseau!

Évidemment, il y a plus de neige présentement...
Ce matin, alors que je m'occupais du déjeuner des enfants, j'entends des cris de corneilles au travers de la fenêtre. Il m'arrive d'en entendre régulièrement, mais jamais plus qu'une ou deux en même temps. Là, on dirait qu'il y en a plus d'une dizaine. La façon dont elles crient me fait aussitôt penser à la présence d'un prédateur, un épervier probablement.

Je me dirige donc vers la fenêtre du salon... rien. À ce moment, ma conjointe me dit : «Si tu cherches les corneilles, elles sont toutes ici. Il y en a beaucoup!» et me pointe en direction du poste hydroélectrique.

Effectivement, il y a là une vingtaine de corneille, mais mon regard porte aussitôt sur la silhouette d'un oiseau posé au sommet d'une des structures du poste. Une silhouette plus pâle que celle des corneilles, à la posture verticale et à l'aspect plus trappu. Non! Un Grand-duc d'Amérique?! Espèce #66 pour la cour!

La seule photo que j'ai eu le temps de prendre...
J'ai à peine le temps de me demander ce qu'il fait ici et de prendre une photo; le voilà qui s'envole et se dirige vers l'épinette du deuxième voisin où il se réfugie pour échapper aux corneilles qui continuent de le houspiller. Il y restera pendant un bon moment. En fait, parade du Père Noël oblige, j'ai dû quitter la maison avant que celui-ci ne se décide à quitter son conifère... En espérant qu'il ait décidé d'adopter le quartier (et ses nombreux écureuils bien dodus) pour passer l'hiver!

Les corneilles ont dû attendre bien longtemps avant de pouvoir à nouveau
faire passer un mauvais quart d'heure au grand-duc.

mercredi 22 octobre 2014

Un labbe à Montréal

Profitant d'un avant-midi libre, j'en ai profité pour partir en quête du Labbe parasite observé depuis quelques jours dans les environs du Natatorium de Verdun. Le Labbe parasite fait partie de ces espèces qu'on retrouve beaucoup plus souvent dans l'est, particulièrement dans l'estuaire ou le golfe du Saint-Laurent, ou ailleurs au large. J'ai observé cette espèce à quelques reprises dans le secteur de Portneuf-sur-Mer et de Tadoussac, mais c'était une occasion en or pour ajouter cette espèce à ma liste des oiseaux observés à Montréal.

J'ai dit «quête», mais celle-ci n'a duré que quelques secondes... Aussitôt mon arrivée au quai flottant situé derrière le Natatorium, je remarque à ma droite une envolée de goélands. Je repère rapidement parmi ceux-ci un oiseau un peu plus petit, de couleur foncée. Labbe parasite à Montréal, checked!

Je suis l'oiseau aux jumelles, qui poursuit à quelques reprises des goélands puis finalement se dirige tout droit vers le quai flottant où je suis et se pose sur l'eau à une cinquantaine de mètres. Il y est resté plusieurs minutes, s'est par la suite envolé pour houspiller les goélands du secteur, puis est revenu se poser à nouveau tout près du quai flottant.

À mon départ, l'oiseau était encore toujours très actif dans le secteur.







vendredi 19 septembre 2014

Petite migration au repos Saint-François-d'Assise

Une petite virée en vélo au repos Saint-François-d'Assise m'aura permis d'ajouter le Viréo de Philadelphie (#125) et le Roitelet à couronne dorée (#126) à ma liste annuelle de Montréal. Ceux-ci ont été observés dans un petit groupe de passereaux en migration, incluant Roitelet à couronne rubis, Paruline à collier (très coopérative, évidemment je n'avais pas ma caméra...), Bruant à gorge blanche,et Piranga écarlate.

Les oiseaux étaient surtout concentrés sur la bordure ouest du cimetière ainsi que dans l'ancienne pépinière.

jeudi 11 septembre 2014

À la découverte des oiseaux de Montcalm

Le 3 mars dernier, je me suis lancé comme défi d'observer le plus grand nombre d'espèces possibles cette année, mais en me concentrant sur la région de Montréal. Jusqu'à présent, ce défi m'aura permis d'observer 124 espèces uniquement dans ma région immédiate et de découvrir quelques nouveau endroits (p. ex. Parc du Boisé-des-Pères) ou d'en redécouvrir d'autres que je n'avais pas beaucoup fréquenté avant cette année (p. ex. Parc-nature de l'Île-de-la-Visitation). C'est bien, même très bien!

J'avoue par contre que la découverte de nouveaux sites d'observation dans d'autres régions me manque un peu. Surtout depuis que le portail eBird Québec met à nos disposition la liste des sites d'intérêt de toutes les MRC du Québec. D'ailleurs, j'ai récemment porté attention à la distribution spatiale de mes observations pour me rendre compte que je n'avais que très peu, voire jamais, exploré certaines régions. Évidemment, le Nord-du-Québec, la Basse-Côte-Nord, l'Abibiti, le Témiscamingue, l'Outaouais, les Hautes-Laurentides et la Beauce font partie de ces sites où je n'ai encore jamais observé d'oiseaux. Par contre, d'autres régions plus près, dont les MRC de Montcalm et Pierre-De Saurel, étaient plutôt surprenantes.

Profitant d'un déplacement à Joliette hier, j'ai décidé de remédier à la situation, du moins pour la MRC de Montcalm, située dans Lanaudière. Question de compliquer un peu plus la planification de mon excursion, aucun site d'intérêt n'est répertorié sur eBird! Quoiqu'il en soit, une petite recherche sur le répertoire de la commission de toponymie du Québec ainsi que sur Google Earth me permet de trouver quelques endroits potentiellement intéressants.

C'est donc en direction de la Réserve naturelle Beauréal que je décide de débuter ma journée. À mon arrivée sur place, je me bute malheureusement sur un accès bloqué par un cadenas. Il semble bien que quelqu'un ait oublié de se lever ce matin : il est dépassé 9h et la pancarte indique bel et bien que le site est ouvert tous les jours à compter de 8h...! En rebroussant chemin, je découvre un autre secteur de la réserve (secteur des Cascades) qui cette fois est accessible en tout temps directement depuis la route. Il s'agit d'un sentier qui sillonne une petite forêt, pour aboutir dans un secteur résidentiel. Un bon groupe de passereaux en migration me permettra d'enregistrer mes 20 premières espèces pour cette région.

Une Mésange à tête noire observée dans le secteur des Cascades de la
Réserve naturelle Beauréal.

Je me dirige ensuite vers la station d'épuration de Saint-Lin-Laurentides. Pas beaucoup de diversité ici, mais quand même de belles observations. La plus intéressante est sans aucun doute la poursuite spectaculaire d'un Faucon émerillon sur un bécasseau non-identifié. Celle-ci a duré au moins 4-5 minutes, et le bécasseau donnait des signes évidents de fatigue à la fin, mais je n'ai aucune idée de la conclusion puisque les deux oiseaux ont disparu derrière une rangée de conifères. Il s'agit là à mon avis d'un site à surveiller lors de la migration des canards et des limicoles. Je terminerai ma journée avec un total de 26 espèces pour la MRC de Montcalm.

Station d'épuration de Saint-Lin-Laurentides.

Tant qu'à être dans le secteur, j'ai aussi pris la peine d'explorer quelques sites d'intérêt situés dans la MRC de Joliette, notamment l'Île Vessot et le parc riverain Base-de-Roc. Dans les deux cas, des sites bien intéressants, surtout en période de migration. Un autre bon groupe de passereaux en migration m'aura permis d'ajouter 29 espèces à ma liste pour cette région.

Pour terminer, voici quelques photos de paysage pour vous donner une idée des habitats visités.

Vue depuis le pont pour entrer sur l'île Vessot.
Sentier du parc riverain Base-de-Roc.
Rivière qui sépare en deux le parc riverain Base-de-Roc.

mardi 2 septembre 2014

Parc du Bois-des-Pères

J'ai entendu parler du parc du Bois-des-Pères il y a quelques années à peine dans un article de l'hebdomadaire local. Je n'ai malheureusement jamais pris le temps de visiter ce boisé avant aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'une très grande forêt, je ne m'attendais donc pas à y trouver une grande diversité d'espèces. C'était sans compter sur le fait que nous sommes présentement en plein coeur de la migration...

Je suis tombé à la toute fin de ma randonnée sur un groupe mixte de passereaux, qui m'a permis notamment d'ajouter à ma liste annuelle pour Montréal le Moucherolle à ventre jaune (#123) et la Paruline tigrée (#124).

Pour la liste complète des observations : http://ebird.org/ebird/view/checklist?subID=S19646619

mardi 26 août 2014

Mon nouveau record

Un peu plus tôt cette année, je m'étais donné comme défi d'observer le plus d'espèces en une année mais en me limitant à la région administrative de Montréal. Les anglophones appellent ça un « County Big Year ». Et en fouillant dans mes statistiques d'observations, j'avais pu déterminer que mon record était de 117 espèces pour Montréal en une année.

Le Balbuzard pêcheur de la semaine dernière au Parc des rapides aura été ma 117e espèce pour l'année 2014, tout juste après la Sterne caspienne.

Ce Balbuzard pêcheur observé aujourd'hui aura été aussi ma 117e coche
pour l'année alors que j'en ai observé un la semaine dernière au-dessus de
l'île aux Hérons.
Ayant quelques heures de libre ce matin, je me suis dirigé vers le Domaine Saint-Paul, sur l'île des Soeurs, afin de profiter de la migration des parulines qui a cours en ce moment pour ajouter quelques espèces à ma liste annuelle. Finalement, je n'ai pas eu à me rendre bien loin. Les arbres et arbustes bordant le chemin reliant le stationnement au lac des Battures grouillaient de parulines, de viréos, etc. En quelques minutes, j'ai pu ajouter à ma liste la Paruline à tête cendrée (#118), la Paruline à calotte noire (#119), le Piranga écarlate (#120), la Paruline couronnée (#121) et la Paruline à poitrine baie (#122).

Ce colibri a bien voulu faire la pose pendant quelques secondes.
L'une des nombreuses parulines qui fréquentaient les abords du lac des
Battures.
L'intérieur du boisé était beaucoup plus calme, mis à part quelques mésanges, pics, viréos et grimpereaux. Il faut dire que la température était déjà très chaude ce matin. L'observation la plus intéressante fut sans aucun doute celle d'un groupe familial de Troglodyte des forêts.



Il reste donc maintenant un peu plus de quatre mois pour ajouter encore quelques espèces à cette liste annuelle.

dimanche 17 août 2014

Barge marbrée + parc des Rapides

Malgré la pluie prévue aujourd'hui, je me suis levé aux petites heures du matin avec comme objectif bien avoué d'aller cocher la Barge marbrée présente à Sainte-Martine depuis quelques jours. J'avais déjà vu cette espèce en Californie il y a quelques années, mais ce serait une première observation à vie au Québec. Et pour la première fois, mon partenaire d'expédition n'était nul autre qu'Antoine, mon petit bonhomme de 3½ ans.

Antoine devant un des panneaux d'interprétation que nous (Regroupement
QuébecOiseaux) avons réalisé pour agrémenter le Domaine-de-la-Pêche-au-
Saumon, à Sainte-Martine.

Il n'a fallu que quelques secondes à notre arrivée à Sainte-Martine pour localiser la Barge marbrée. Il s'agit d'un oiseau de rivage de couleur assez pâle et de grande taille, qui se démarque assez facilement des autres espèces de sa famille, même des chevaliers. Voilà donc ma 309e espèce observée à vie au Québec!

La Barge marbrée se démarque assez facilement des autres espèces d'oiseaux
de rivage, dont le Petit Chevalier.
Une vue un peu plus rapprochée pour apprécier les couleurs (malgré la lumière
épouvantable) et le motif du plumage.
Et une autre...
Celle-ci a été photographié en Californie, avec une
lumière nettement plus intéressante.

À notre retour à la maison, les nuages avaient commencé à laisser la place au soleil ainsi qu'au ciel bleu. Nous avons donc décidé pour l'après-midi d'aller se promener dans le secteur de Lasalle. Cette randonnée fut assez courte, mais m'a tout de même permis d'ajouter la Sterne caspienne (#116) et le Balbuzard pêcheur (#117) à ma liste annuelle de la région de Montréal. Avec ces deux espèces, j'égale donc mon record du nombre d'espèces observées dans une année à Montréal. Et il me reste encore un peu moins de 4½ mois pour battre ce record. Voici d'ailleurs un très bref aperçu des espèces encore non-observées à Montréal cette année et que j'espère bien trouver d'ici le 31 décembre prochain : Sarcelle d'hiver, Fuligule à collier, Fuligule milouinan, Petit Garrot, Plongeon huard, Buse pattue, Mouette de Bonaparte, Goéland arctique, Goéland bourgmestre, Grand-duc d'Amérique, Harfang des neiges, Chouette rayée, Pic maculé, Crécerelle d'Amérique, Roitelet à couronne dorée, Merlebleu de l'Est, Jaseur boréal, Plectrophane des neiges, Paruline à tête cendrée, Cardinal à poitrine rose, Sizerin flammé, Tarin des pins, etc. etc. etc.

Pour terminer la journée, nous avons décidé de faire un saut au parc Angrignon, un endroit que je n'avais pas visité depuis plusieurs plusieurs années. Côté ornithologique, l'endroit a du potentiel. Mais pour le reste, ce n'est vraiment pas l'endroit le plus invitant! Tous les bâtiments ont l'air délabrés. Bref, le site mérite bien franchement d'une grosse cure de rajeunissement.

dimanche 10 août 2014

Cape May 2014

Je reviens tout juste d'une petite vacance familiale (3 au 8 août) au bord de la plage, à Cape May NJ. Pour un ornithologue, cette destination est à son apogée au mois de mai, en particulier durant les World Series of Birding. Par contre, avec la migration des limicoles qui est déjà bien entamée, un séjour durant le mois d'août peut aussi être vraiment très intéressant.

Située à un peu plus de 800 km de Montréal, la région de Cape May permet
à l'ornithologue d'observer et de photographier quelques espèces rarement
observées au Québec, telles que la Sterne royale.

Pour s'y rendre


Nous sommes partis très tôt (4 h 00) dimanche dernier afin d'éviter le gros trafic à la douane de Lacolle. Au total, le trajet nous aura pris exactement 8 heures depuis Montréal, sans compter les arrêts pour manger, mettre de l'essence, et autres besoins. À noter qu'il faut prévoir une quinzaine de dollars US afin de pouvoir payer les différents péages, en particulier sur le Garden State Parkway. Même chose pour le retour. Pour les plus cheap, sachez qu'il est possible d'éviter le péage, à la condition d'ajouter au moins 1½ heure à votre itinéraire.

Hébergement


À la fois pour des raisons économiques, et aussi pour initier nos deux petits bonhommes aux joies de dormir en plein air, nous avons choisi de réserver un emplacement dans un terrain de camping. Après plusieurs recherches sur internet, nous avons opté pour le Holly Shores Campground, situé à une quinzaine de minutes des plages de Cape May et des plages de Wildwood. Pour vous donnez une idée de mon appréciation de ce site, voici le commentaire que j'ai laissé sur le site TripAdvisor :
« Ce terrain de camping a sans aucun doute une bonne cote auprès des campeurs en RV, mais c'est une toute autre histoire pour les adeptes de la bonne vieille tente. Premièrement, l'établissement n'offre que deux emplacements pour les utilisateurs de tente, et ceux-ci sont coincés entre le parc à chiens et le dépotoir...! D'ailleurs, notre séjour a fréquemment été "agrémenté" d'odeurs nauséabondes durant toute sa durée. Ces deux emplacements sans aucun ombrage sont de plus ridiculement petits : impossible pour nous d'installer notre tente sans empiéter sur la dalle de béton qui couvre la moitié du terrain, et le rond de feu est à moins d'un mètre de la tente du voisin. Quant au prix, on se serait attendu à de quoi d'un peu mieux à 71 USD/nuit, même en haute saison... Sinon, les employés sont très courtois et l'établissement offre une belle variété d'activités pour les campeurs. »
En résumé, pas très nature comme terrain de camping. Rien de comparable avec ce qu'on retrouve dans les établissements gérés par la SÉPAQ par exemple. Vous comprendrez donc que nous sommes déjà à la recherche d'un autre endroit pour camper lors d'un futur autre voyage dans cette région. Mais ce n'est pas évident puisque d'après les sites Web des autres terrains de camping de la région, on semble n'en avoir que pour le « camping » en RV... Avis aux campeurs en tente, si vous avez des suggestions, ne vous gênez pas pour m'en faire part! :)

Les lieux visités


Étant donné qu'il s'agit d'un voyage familial et non ornithologique, les opportunités pour observer et photographier les oiseaux furent plutôt limitées. Voici donc une brève description des endroits où j'ai pu remplir quelques listes eBird :

Holly Shores Campground

Même si le terrain de camping ne regorge pas d'endroits pour observer les oiseaux, il n'en demeure pas moins que le dépaysement est plutôt intéressant pour un ornithologue du Québec. Les espèces les plus communes, entendues depuis notre emplacement, furent le Troglodyte de Caroline, la Mésange bicolore et la Mésange de Caroline. À cela se sont ajoutées quelques Corneilles de rivage ainsi qu'un Coulicou à bec jaune.

Cresse Lane

Cette route borde à la fois le terrain de camping, un milieu agricole et ce qui semble être une ancienne sablière. De notre emplacement, je devais marcher moins de 100 mètres pour me rendre à cette route. Parmi les espèces d'intérêt, mentionnons le Troglodyte de Caroline, le Moqueur chat, le Passerin indigo et le Bruant des champs.

On imagine que les plans d'eau de ce qui semble être une ancienne sablière
doivent accueillir diverses espèces de sauvagine à certains moments de
l'année, mais ce ne fut pas le cas durant mon séjour.
Je n'ai pas réussi à prendre de très bonnes photos d'oiseaux depuis cet endroit,
mais j'ai fait une intéressante rencontre avec cette toute petite Couleuvre rayée
plutôt agressive.

Plage de Cape May

Voilà l'endroit que nous avons fréquenté tous les jours avec les enfants. Après une visite au bureau d'information touristique, nous avons opté pour la portion la plus à l'est, notamment parce qu'elle est beaucoup moins achalandée et qu'il est possible de se stationner tout près, gratuitement. Avec tout l'attirail de plage des enfants (p. ex. tente de plage, parasol, glacière, jouets), voilà un élément non-négligeable. Pour accéder à la plage, les adultes doivent se procurer un médaillon au coût de 6 $ par jour, ou 15 $ pour une semaine. Cette source de revenus permet aux autorités d'entretenir la plage. Effectivement, on n'a absolument rien à reprocher à la qualité des lieux. À noter qu'il faut être plutôt prudent avec les vagues quand mêmes assez fortes. Pendant notre séjour, ce sont en moyenne deux baigneurs par jour qui devaient quitter la plage en ambulance...

On s'amuse dans le sable avec les garçons!

Côté ornithologie, il s'agit là du royaume de la Mouette atricille, qui patrouille les plages à la recherche de denrées laissées par les touristes et baigneurs locaux. L'autre espèce que l'on voyait en grandes quantités est le Bec-en-ciseaux noir. Évidemment, je ne pouvais m'empêcher d'avoir une pensée pour l'oiseau (ou les oiseaux) qui a passé quelques jours au Québec après avoir été emporté par l'ouragan Arthur, et dont je n'ai pas eu assez de temps pour ajouter à ma liste du Québec.

Mouette atricille
Groupe de Becs-en-ciseaux noirs.

Mais mon observation la plus intéressante depuis la plage de Cape May s'est faite dès la première journée. Alors que nous commencions à ranger nos affaires, je remarque une silhouette sur la plage. Pensant d'abord à une autre Mouette atricille, je réalise que la silhouette est pas mal plus foncée et identifie immédiatement un Huîtrier d'Amérique, une primecoche pour moi! Comme l'oiseau est bagué, j'envoie les informations à l'American Oystercatcher Working Group. L'information suivante me revient aussitôt : il s'agit de l'individu 1106-12219, capturé pour la première fois et bagué le 27 juin 2011 au Cape May Point State Park. Mon observation est la troisième « ré-observation » de cet individu.

Le Huîtrier d'Amérique, ma 726e espèce observée à vie.
Un petit vidéo de l'oiseau...

Finalement, l'autre belle surprise de cette plage ne vient pas du côté des oiseaux mais des mammifères marins. Effectivement, durant toute la semaine, nous avons pu observer des groupes de dauphins relativement près de la plage.

Les dauphins sont facilement observables, même depuis la plage.

David C. Douglasss Sr. Memorial Rotary Park

J'ai découvert ce site par hasard alors que je cherchais un endroit pour observer le Bruant maritime. Je n'ai malheureusement pas trouvé le bruant, mais lorsque je suis arrivé à cette plage, j'ai eu droit à de belles opportunités pour photographier limicoles, Mouettes atricilles et Sternes royales. Cette plage est située au nord du canal de Cape May, au bout de Beach Drive.

Pluvier semipalmé
Sterne royale
Bécasseau sanderling
Mouette atricille juvénile
En résumé, des vacances agréables dans une belle région, à revisiter assurément!

mardi 17 juin 2014

RNF des Îles-de-Contrecoeur

Je suis sortis exceptionnellement de ma région cet avant-midi pour aller faire un peu d'atlas sur le pourtour de la Réserve nationale de faune des Îles-de-Contrecoeur en compagnie de François Frappier et de Stéphane Roy-Plante. Quelques faits saillants de cette excursion :

  • Nid actif de Balbuzard pêcheur sur une antenne; 
  • Un Harfang des neiges houspillé par des goélands... et une Sterne caspienne; 
  • En plus de houspiller le harfang, la Sterne caspienne a été revue un peu plus tard avec quelque chose ressemblant à une moule où une roche dans le bec. Nous l'avons perdue alors qu'elle traversait le fleuve tout droit vers l'église de Lavaltrie; 
  • Une colonie d'une soixantaine de nids de Cormorans à aigrettes. 

Pour les détails de cette excursion : http://ebird.org/ebird/view/checklist?subID=S18817683.

Voici quelques photos prises lors de cette randonnée :

Paysage de la RNF des Îles-de-Contrecoeur.
Grand Héron
Gallinule d'Amérique
Balbuzard pêcheur
Harfang des neiges
Cormoran à aigrettes
Goélands à bec cerclé
Bernaches du Canada

mercredi 4 juin 2014

Un MOAU dans la petite cour moche de l'Est?

Alors que je travaille depuis la maison, un chant à l'extérieur attire mon attention vers 10h15. rreeBEEa! Un Moucherolle des aulnes? Je regarde à l'extérieur et tout ce que je vois c'est un Étourneau sansonnet aux mangeoires. Je me dis donc que c'est lui qui a fait un son ressemblant étrangement à celui du MOAU. Le chant continue toutefois, et ne semble pas provenir d'où se trouve l'étourneau. Je sors donc de la maison et effectivement, le chant provient du haut de l'érable. Pas de doute, il y a bel et bien un Moucherolle des aulnes dans la cour. Je sors le iPhone et fait jouer l'enregistrement de son chant quelques secondes pour au moins jeter un petit coup d'oeil à ce nouveau visiteur. Celui-ci sort immédiatement de sa cachette. C'est bien un Moucherolle des aulnes : cercle oculaire quasiment absent, dos et queue verts. Il s'agit là de la 65e espèce observée dans ma cour!

À défaut d'une photo du Moucherolle des aulnes, voici une photo de
l'arbre où il se cachait.

lundi 2 juin 2014

Parc-nature du Bois-de-l'Île-Bizard

Ça faisait un petit bout de temps que je n'avais pas mis les pieds dans l'ouest de l'île. En fait, je crois que la dernière fois remontait au 24 février dernier. J'ai donc affronté le trafic ce matin après avoir laissé les enfants à la garderie pour visiter un de mes endroits favoris, le parc-nature du Bois-de-l'Île-Bizard. Cette petite excursion m'aura permis d'ajouter 10 nouvelles espèces à ma liste annuelle :

101. Grèbe à bec bigarré
102. Urubu à tête rouge
103. Râle de Virginie
104. Gallinule d'Amérique
105. Colibri à gorge rubis
106. Pioui de l'Est
107. Moucherolle des aulnes
108. Tyran huppé
109. Hirondelle à ailes hérissées
110. Troglodyte des marais

Dès mon arrivée dans le stationnement du parc-nature, je suis accueilli par une Paruline flamboyante qui s'en prend à son reflet qu'elle voit dans le rétroviseurs de toutes les voitures.

Paruline flamboyante
Les hormones sont dans le tapis!
Bruant des marais
Hirondelle bicolore

La plus grande surprise de la matinée n'a toutefois pas de plumes... Alors que je m'approche de la grande passerelle, un mouvement au sol attire mon attention. Une grosse couleuvre commence à traverser le sentier. Une Couleuvre tachetée! C'est la première fois que j'observe cette espèce. Celle-ci traverse le sentier, me laisse tout le temps de prendre quelques photos, puis reprend son chemin dans la forêt de l'autre côté du sentier. Une bien belle bête!

Couleuvre tachetée

Au retour, j'ai fait un bref arrêt au Parc agricole du Bois-de-la-Roche pour ajouter le Goglu des prés (#111), sans toutefois trouver de sturnelle.